mardi 8 mars 2011

Acte 1 : Lima

C’est dans  le bus « Cruz del Sur » qui m’emmène de Lima à Ica que je me mets enfin devant mon clavier pour rédiger ce premier billet.

Déjà 5 jours que je suis arrivé à Lima après un voyage un peu « rallongé » : A l’arrivée à Madrid, je constate  en effet que le vol Madrid Lima est retardé de 15h (!). Petite chaleur malgré la clim, mais un personnel complétement blasé nous indique qu’une chambre nous a été réservée dans un hotel à proximité. Bon…
Au départ je maudis mon organisation bagagistique qui fait que mes affaires de toilette, et surtout le sauciflard et les gâteaux secs sont dans le grand sac stocké quelque part dans une soute à bagage.
Mais en fait, tout est prévu, un buffet nous attend à l‘hotel, l‘occasion de tester mes nouvelles connaissances linguistiques (c‘est laborieux), et un kit « affaire de toilette » m’attend dans la piaule.
Bon...
Le seul truc un peu dommage cest que mon trajet était calculé pour voyager de nuit (et donc absorber le décalage horaire autant que possible) et là on voyage à l’inverse de jour.
Bref, on va pas s’éterniser sur la logistique c’est pas très glam tout  ça, à peine une péripétie de voyage très banale.

Ca m’a permis de voir quelques très bons films dans l’avion, dont « dans ses yeux »  (en VO). Quel film ! A voir ! Je retiens cette petite phrase :
A se demander continuellement « Et si j’avais fait ça… »  on se construit un millier de passés et aucun avenir.   
Just do it, then !

Adelante !
Un océan et un continent plus tard, me voilà à Lima. Les taxis viennent quasiment racoler à la sortie de l’avion et me voilà rendu dans le quartier de Miraflores,  à l’auberge verte, petite pension familiale recommandée par le Guide du routard, qui a surtout le bon gout de disposer du Wifi !

Ma première journée sera consacrée à découvrir l’environnement immédiat aller voir le Pacifique, acheter une carte SIM péruvienne pour mon téléphone, histoire de faciliter les communications avec la population locale et les nombreux couchsurfers.
A 8  sols la carte SIM (2€) , 50 centimos la minutes de communication (12,5 centimes d‘€), et 10 centimos  le SMS, c'est plus qu'abordable !!
Vous l’aurez compris, le taux de change Soles / euros est simple, il suffit de diviser par 4.

Le soir, je retrouve des couchsurfers péruviens à l’occasion d’une réunion « Lima Babel » d’échanges linguistiques. Je voulais parler espagnol, raté,  les couchsurfers péruviens présents veulent parler Français ou anglais. OK…

On finit en boite à danser la Salsa, enfin surtout eux, pas moi… L’occasion de constater que les standards vestimentaires sont quasi identiques à plus de 10 000 kilomètres de chez moi. C’est un peu décevant d’avoir fait tant de bornes pour ça. Bon  c’est vrai on est à Lima, j’imagine que ce sera différnet à Cusco !


Moving :
La circulation Limenienne est dense, latine, l’usage du klaxon est permanent au point qu’on y fait plus attention. Au début je prends le taxi pour 10 soles (le système des bus est… compliqué , même pour les locaux), puis comme j’en ai marre de devoir marchander systématiquement le prix de la course (avec ma tête de Gringo), je « prends la ligne 11 », c’est une blague du coin pour dire qu’on rentre à pied (11 symbolise les jambes).
Une paire d’ampoules plus tard je me résous à prendre le bus, et c’est une expérience passionnante (et économique - le billet coute entre 1 et deux soles).
Il faut savoir que chaque ligne est privée, c’est donc la concurrence sauvage. Les petits bus se tirent la bourre, et le gars à la portière aboie l’itinéraire à chaque arrêt pour rameuter le passager.
 Le nom des rues empruntées est inscrit sur le flanc des bus, mais comme les mêmes noms de rue se retrouvent dans plusieurs quartiers, ça complique les choses. Mieux vaut bien demander et suivre l‘itinéraire sur son plan pour savoir où descendre!

 Samedi, visite du centre ville de Lima et sa place d’Armes où a été fondée la ville et déclarée l’indépendance du pays.

Avec ma gueule de touriste, je me fait brancher un peu en permanence par des gens qui veulent me vendre quelques chose, c’est agaçant , mais après tout je SUIS un touriste alors bon j’assume. Je m’offre la petite virée en bus jusqu’au Cero de San Cristobal qui surplombe la ville de Lima. On découvre alors l’autre versant très pauvre de la ville.



Samedi soir , je vais boire un Pisco Sour avec deux couchsufeuses Liméniennes à Larcomar, le Forum des Halles local, construit dans la  falaise surplombant la mer… superbe !



Dimanche, c’est jour de carnaval au Barranco , le quartier le plus pittoresque de Lima.

Des gens costumés, peinturlurés qui font de la musique en buvant beaucoup.  Très jeune et très sympa.
Natalie, ma couchsurfeuse préférée prend soin de moi, et me présente tous ses potes.
Le grand sport du Carnaval c’est de peinturlurer ses amis, consentants ou pas. Bon ben j’y ai pas coupé.


Lundi, je finis par sacrifier au rituel du musée archéologique. Avec le  musée Larco je suis bien tombé !
Une présentation claire, des pièces exceptionnelles  et bien présentées, un cadre enchanteur (une ancienne villa coloniale), le genre de musée dont on a l'impression de ressortir moins con.
Ce que j’en ai retenu : Les incas ne sont que la « tribu régnante » au moment ou les espagnols débarquent. Mais leur empire est tout jeune (moins d’un siècle). S’étaient succédées précédemment de brillantes civilisations comme les Motche , Chimu , Nazca,

Les incas n’avaient pas de génie particulier mais une administration ultra efficace : leur force c’était les réseaux de communications (routes et « poste »). Mais ils étaient en fait détestés par nombre des populations qu’ils avaient soumises, ce qui explique la facilité de la conquête espagnole qui a aisément recruté des alliés parmi les autres populations locales.

On en apprend aussi sur le symbolisme des civilisation andines, le rôle de l’or et de l’argent (pas du tout monétaire mais religieux) symbolique du soleil et de la lune, respectivement masculin et féminin.


Les félins, oiseaux et serpents symbolisent quant à eux la division du monde en trois, le ciel, la terre, et le royaume des morts. Les rituels associés sont expliqués,  et les œuvres d’art qui mêlent ces éléments  sont expliqués. Bon, je vais pas tout vous raconter, vous trouverez tout ça sur le net

Après (déjà) 5 jours à Lima, il est temps de tailler la route, trotamundo.
Le mochilero Esteban file maintenant vers Ica, à 4h30 de bus au sud de Lima, et à travers le désert cotier péruvien dans un bus climatisé…


 Rendez vous sous peu à Ica et les Iles Ballestas (les "Galapagos du pauvre") avec de nouvelles aventures, mais souvenez vous : si vous voulez la suite, je veux des commentaires !



1 commentaire:

  1. Ah enfin ! Je commençais à m'inquiéter un peu, avant d'apprendre que les facebookiens avaient l'honneur d'avoir des nouvelles, eux ;-)
    Dis-donc, Lima a l'air d'avoir bien changé, en plus tu la vois sous le soleil, il parait que c'est bien rare, petit veinard !
    Pisco sour, très bon souvenir. Je ne sais pas si c'est le même que tu as vu, mais ne rate pas le musée de l'or.
    Ici tout va bien, Ghizmo te cherche un peu mais ça roule.
    Bonne suite de voyage, je guette ton prochain billet ! (sauf s'il arrive pendant que je suis à Malte)

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